La Critique de l’École des Femmes

C’est en 2022 que seront célébrés les 400 ans de la naissance de notre célèbre Jean-Baptiste Poquelin. Nous soufflerons donc chaque année et ce jusqu’en 2022, ses 400 belles bougies ! Non pour éteindre définitivement la mémoire de notre illustre comédien, mais bien au contraire pour que ce souffle nouveau enflamme les cœurs, embrase les consciences et brûle les planches ! Faire revivre au fil des saisons et de mille manières les chefs-d’œuvre connus et moins connus des auteurs du XVIIème siècle.

La programmation du Pavé réservera chaque année différents rendez-vous et projets (conférences, rencontres, présentations…) autour de Molière et de l’esprit du grand siècle. Pour cette première année, nous ouvrirons la saison avec George Dandin de Molière et début 2018 nous vous retrouverons avec Le loup et le loup d’après Les Fables de La Fontaine puis La critique de l’École des femmes de Molière.

Des gens se retrouvent à la sortie de la représentation de L’École des femmes et déversent sur cette pièce toute la haine possible, allant jusqu’à vouloir l’interdire tant ils la trouvent obscène et indigne du « Grand Théâtre ».

Face à ces critiques dépourvues de toute souplesse d’esprit, certains invités défendront l’œuvre au nom de la liberté et du fait qu’elle connaît, n’en déplaise aux pédants de tout poil, un énorme succès. Le succès est-il la conséquence de la qualité d’une œuvre ou celle de la bêtise moutonnière du public qui court toujours au plus facile ?

La Critique de l’École des femmes reste avant tout un éloge du théâtre et un puissant manifeste aussi pour la liberté d’expression. Courte pièce en un acte et en prose, petit moment de vie où apparemment rien ne se passe (d’ailleurs Molière n’invente-t-il pas là une des toutes premières formes du théâtre contemporain où l’action dramatique ne serait plus une règle obligatoire ?), cette mise en abîme de tous ces personnages qui, en parlant du théâtre, font eux-mêmes théâtre, demeure une véritable petite pépite trop souvent oubliée dans l’œuvre de Molière. Il faut la redécouvrir.

On rit beaucoup bien sûr, mais comme toujours, on ressort ragaillardi, décrassé du cerveau, heureux d’avoir été spectateur et donc participant de ce non-théâtre qui le sublime en creux. Nous proposerons un condensé de L’École des femmes à l’intérieur de « La Critique » pour permettre aussi à chaque spectateur de se faire sa propre opinion, de juger objectivement du ridicule ou de la pertinence de certains propos tenus… mais que l’on se méfie, les censeurs ne sont parfois jamais bien loin surtout lorsqu’ils se prétendent « experts ».

Représentations passées


  • 06/02/2018 - 17/02/2018 : Théâtre du Pavé, Toulouse (31)